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Empathie & Accueil de l'autre


L'empathie, c'est à dire la capacité à ressentir l'émotion de l'autre est une clef pour s'aligner avec son coeur mais cette capacité peut tout aussi bien nous éloigner de notre coeur.

En effet, c'est bien ce que je fais avec cette information émotionnelle, ce que ressent l'autre qui va m'amener dans le coeur ou m'en faire sortir.

L'empathie va créer en moi un phénomène de miroir, je vais ressentir l'émotion de l'autre mais si je ne reviens pas à moi, je vais "être" l'autre, m'oublier et me perdre en lui.

L'empathie me permet d'être en lien avec le monde, elle me permet d'accueillir l'autre au mieux car je ressens intérieurement ce qu'il ressent intérieurement.

En étant dans mes ressentis, l'état émotionnel de l'autre est une évidence car la compréhension de l'autre ne passe pas par le mental.

C'est une fois que cette intégration émotionnelle de l'autre est faite, que le chemin se sépare en deux.

Je peux prendre la responsabilité émotionnelle de l'autre ou prendre ma propre responsabilité.

Cette cette frontière ténue qu'il est difficile d'identifier et où l'accueil de l'autre peut se transformer en volonté de décharger l'autre émotionnellement.

Quand j'accueille l'autre émotionnellement, je lui permets d'être reconnu et par là même je lui donne la possibilité de reconnaître pleinement ce qu'il traverse.

En se sentant accueilli, l'autre peut descendre dans son émotion et traverser ses résistances à l'émotion.

Il a la possibilité d'aller voir derrière et de comprendre quelle illusion, quelle croyance est bousculée et vient créer de l'émotion en lui.

A l'inverse si j'abandonne ma responsabilité d'être ce miroir qui réfléchi sans "être" l'autre, alors je me fond dans l'émotion de l'autre et alors l'émotion résonne les deux personnes en boucle et reste à la surface, à hauteur de l'émotion, prenant plus de force à chaque tour.

Mon alignement, c'est ma faculté à ressentir l'émotion de l'autre et malgré cela à rester dans ma responsabilité à moi : l'accueil.

C'est à dire, rester dans les limites de mon pouvoir, en d'autres termes, taire le sauveur en moi.

Je n'ai pas le pouvoir de sauver l'autre, j'ai le pouvoir de le reconnaître, de le réfléchir, d'être ce repère flexible, cet axe doué d'émotion.

Par ce positionnement qui demande un travail constant de retour à soi, l'autre prend confiance dans son chemin, prend confiance aussi dans sa responsabilité qui ne rime pas dans ce cas avec solitude.

Ainsi l'autre, reste en lien avec le monde, tout en pouvant explorer son intérieur.

Quand il se sent accueilli pour ce qu'il est, il n'a plus peur d'être séparé du monde et peut regarder qui il est à cet instant sans la peur de n'être que cela.

Ainsi l'autre me rappelle au tout en permanence dans cet accompagnement et par son accueil sincère, il me permet de révéler en moi, la partie qui s'exprime en cet instant.


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